Les 7 vraies raisons d'acheter un poisson de qualité, au bon endroit : Partie 1 de 7

1. Qualité et origine du poisson quant à sa génétique (parents)

Pour commencer, parlons de l’origine du poisson quant à sa qualité, qui tient compte de plusieurs éléments, dont la génétique, et plus particulièrement celle de ses parents. Il faut en connaître un peu plus sur les poissons que vous achetez. Leurs parents sont-ils des spécimens sauvages (WC/F0) ou encore des « Captive Bred » eux-mêmes et si oui, de quelle génération sont-ils? Il faut savoir que les générations nombreuses et successives affectent grandement la génétique, ainsi que ses capacités d’adaptation, ses comportements et son espérance de vie réelle.

Prenons l’exemple du bien connu Mikrogeophagus Ramirezi, qui normalement vit environ 3 ans dans son environnement naturel (Venezuela et Colombie). Pour le profit maximal, à cause des manipulations génétiques, de la reproduction de masse et intensive depuis des années, on retrouve souvent des spécimens hybrides, modifiés, consanguins et/ou stériles ou contractant plus facilement des maladies dans les générations successives (appelées aussi « population bottlenecks »). Cela réduit, dans ce cas, son espérance de vie d’environ un an. Cela s’applique également à une multitude d’autres espèces bien connues.

L'apport « sauvage »

Un des points positifs à ne pas négliger, c’est que la plupart des espèces pêchées de façon contrôlée dans leur habitat naturel permet à des pêcheurs indépendants (comme les nôtres) de vivre et de générer des profits. Ces profits leur permettent de protéger et d’habiter ces zones souvent reculées et inaccessibles tout en empêchant la déforestation de l’Amazonie, d’année en année. Si ce n’était pas le cas, il n’y aurait rien qui empêcherait les grandes compagnies d’effectuer cette déforestation massive et qui, se traduirait à terme, à la perte totale de la forêt et de ses cours d’eau, que 80% des aquariophiles ne connaissent pas, car les poissons qui s’y trouvent ne sont souvent tout simplement pas encore connus. C’est d’ailleurs ce que nous nous efforçons à faire, en important régulièrement de ces espèces rares, pour vous les faire découvrir puisqu’elles ne sont proposées pratiquement nulle part ailleurs.

De plus, la pêche contrôlée en milieu naturel que nous encourageons est définitivement une mesure de développement durable, adoptée par les gouvernements locaux.

Qu’en est-il du prix payé?

Nous savons tous que les poissons qui sont souvent vendus un, deux ou trois dollars et même parfois moins, sont reproduits par milliers. Votre animalerie ou votre revendeur vous les vend à un ratio allant généralement de trois à dix fois leur coût d’origine, mais parfois avec moins de 40% de leurs traits et caractéristiques originales (malgré ce que vous lirez partout sur une foule de sites Internet, disant qu’ils sont « aussi beaux » que les sauvages).

Triste réalité, vous direz…?

Le choix revient à l’aquariophile de vouloir payer moins cher et acheter plusieurs individus (voire des dizaines) de qualité moindre, pour différentes raisons. Cette pratique n’aide en rien la nature et favorise la promotion et l’abus d’aquaculture. N’oublions pas que pour ce faire, d’énormes quantités d’antibiotiques sont utilisés contre la prolifération des maladies d’élevage induites par la reproduction de masse (dans les économies parfois Asiatiques) au détriment de la pêche durable et de la préservation de la qualité originale des espèces dans les économies Sud-Américaines.

Reproductions locales, un réel avantage?

Évidemment, il en va de même avec les reproductions locales, même si elles sont de bonne foi. Qu’en est-il de leur passé, de l’origine des spécimens reproducteurs, de l’expérience des éleveurs et de la vente de leur élevage en âge précoce (pour le profit rapide, au détriment du bien-être du poisson). Qu’en est-il des maladies d’élevage alors que les médicaments et autres ne sont pratiquement plus disponibles et même interdits d'utilisation au Québec...

Questionnons-nous au moins collectivement, aquariophiles, sur « cette bonne pratique » que tous ces aquariophiles et/ou éleveurs débutants ou professionels avancent?

Conclusion

En terminant, nous sommes plusieurs à croire, (malgré que l’aquariophilie ne soit jamais un bon investissement, haha), que si vous dépensez et/ou investissez pour acquérir une espèce de poisson qui vous plait, pour la collection ou la reproduction, mieux vaut en connaître le plus possible sur son origine.

Vous comprendrez donc maintenant qu’il restera toujours des « zones grises » dans le fait d’acheter n’importe quel poisson, de n’importe qui... et surtout, qui vient de n’importe où!


Suite : Partie 2 de 7

La semaine prochaine, La provenance géographique du poisson, lorsque connue!